La tasse de chocolat
Madame Lardot louait à monsieur le chevalier de Valois deux chambres au second étage de sa maison pour la modique somme de cent francs par an. Le digne gentilhomme, qui dînait en ville tous les jours, ne rentrait jamais que pour se coucher. Sa seule dépense était donc son déjeuner, invariablement composé d’une tasse de chocolat, accompagnée de beurre et de fruits selon la saison.
Honoré de Balzac
La Vieille Fille, 1816
Albéric venait de prendre cette importante résolution, lorsque son valet de chambre, le beau séducteur en culotte de peluche noire, entra dans la chambre, portant sur un plateau une jolie tasse de chocolat exhalant un fumet délicieux,
Et dont, avant le goût, les yeux se contentaient,
comme dit le sosie d’Amphitryon. Mais le jeune homme, qui voulait commencer immédiatement son régime de mortification et d’abstinence, eut le courage de résister à cette première tentation et sauta à bas du lit.
François Coppée
Les vrais riches
Juan de Zurbaan, La tasse de chocolat, 1640.
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