Millerant

(France)

 

Célèbre fabricant de chocolat parisien du XIXsiècle, dont la boutique se trouvait au 1 rue du Lycée, près de la rue Saint-Honoré. Dans son Almanach des Gourmands, de 1804, Grimod de La Reynière nous apprend que ses « chocolats ont obtenu depuis plus de 20 ans les éloges de la Faculté et de la Société royale de médecine de Paris, si rarement d’accord, mais qui n’ont eu qu’une même opinion sur leur excellence. Il en fabrique à la crême, au cacao du Mexique, à la vanille, au lait d’amande, à la crême de riz, depuis 40 s. jusqu’à 12 francs. Il a trouvé le secret de purifier le cacao de manière à tirer un excellent chocolat des plus avariés : du beurre de cette substance, il compose une pommade qui est un excellent cosmétique : il a perfectionné le Baume de longue vie de Le Lièvre, au point de prolonger indéfiniment celle des Gourmands, en les mettant à l’abri des indigestions ; enfin il a mérité les honneurs de l’exposition au Louvre, où ses chocolats, qui sont d’un velouté parfait et d’un goût admirable, ont figuré avec honneur en l’an 9. C’est un des premiers fabricans de la capitale, et ses marchandises sont avantageusement connues dans toute l’Europe. » Un numéro des Petites affiches (2 août 1807) signale qu’en ce début de XIXsiècle, Millerant commercialise aussi une conserve, baptisée Arcane Céleste, très agréable au goût, mise au point par « feu M. le Chevalier de la Jutais, médecin et privilégié du roi, contre les maladies contagieuses, les empoisonnements, indigestions, maux de poitrine et autres ». (L’Intermédiaire des Chercheurs…, 20-30 juin 1921.) En 1812, Charles Oudiette* indique qu'elle produit des chocolats de toutes sortes « pour la fabrication desquels il n'est employé que le cacao et le sucre, purifiés par des procédés qui ont eu, en 1783, l'approbation de MM. de la Faculté et de la Société royale de médecine de Paris. »

 

* Dictionnaire topographique des environs de Paris…, Paris, imprimerie J. G. Dentu, 1812.

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