Saintoin
(France)
Cette confiserie-chocolaterie fute créée en 1760 par les frères Saintoin à Orléans (Loiret) — 122 rue de Bourgogne. À la demande d’une de leurs grand-mères, les frères Saintoin ouvrirent, en 1765, une boutique de vente en détail au 55 de la rue Royale. Cette entreprise fut extrêmement réputée dès le premier tiers du XIXe siècle. L’usine qu’elle installa en 1833 rue de Bourgogne* fut équipée d’un matériel moderne pour la fabrication du chocolat. Celui-ci allait lui valoir de nombreuses récompenses dans les grandes expositions (médaille d’or, Paris, 1878 ; médaille d’or, Amsterdam, 1883 ; diplôme d’honneur, Anvers, 1885 ; médaille d’or, Paris, 1889 ; médaille d’or, Moscou, 1891). « La supériorité du Chocolat Saintoin est sa meilleure réclame, aussi engageons-nous les vrais amateurs de bon Chocolat à essayer le Chocolat Saintoin, papier jaune marqué 2 fr. le ½ kilo vanillé, composé uniquement de cacao et de sucre de premier choix. », recommandait l’entreprise, qui, parallèlement, fabriquait confiserie et liqueurs.
Au début du XXe siècle, Saintoin Frères absorba plusieurs firmes orléanaises, parmi lesquelles H. Auvray, maison fondée en 1796 rue Bannier et dont le Chocolat d’Orléans était renommé. Toutefois, l’établissement allait changer de mains. En effet, en 1901, Albert Saintoin le céda à Amédée Borne, alors adjoint au maire d’Orléans ; la famille Borne-Mercier lui conserva son enseigne. Rachetée à plusieurs reprises et magnifiquement reconstruite après la guerre par la famille Tournois-Maillard, la boutique devint la Chocolaterie Royale, dont la vitrine abrita, en 1979, année du 550e anniversaire de la délivrance d’Orléans par Jeanne d’Arc, d’une statue de l’héroïne en chocolat, grandeur nature et arborant l’étendard à fleurs de lys.
* Elle devait être reconstruite en 1861.


La publicité

Anonyme, vers 1900.
Cette chocolaterie inséra de très nombreuses chromos dans ses tablettes. Certaines d’entre elles portent, au dos, une publicité pour le rhum martiniquais Labrador qu’importait la Maison Saintoin Frères. Parmi les sujets abordés : la chevalerie, Charlemagne, Guerre d’Abyssinie, les saints patrons des métiers, Notions préliminaires de musique, etc. Au début du XXe siècle, des photographies d’enfants rehaussées de couleurs, réalisées par L. Verger, Bruxelles - Paris, étaient offertes « par Messieurs Saintoin & Cie, chocolatiers à Orléans ».





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Commentaires
Ma maman a travaillé au ETS SAINTION du 06/11/1941 au 22/03/1944 qui se situait rue du Bourdon Blanc à Orléans