Voisin

(France)

 

Chocolaterie française fondée en 1897 à Lyon (Rhône), par Léon Voisin (mort en1945). Celui-ci s’initia au commerce des cafés verts à Marseille, avant de créer, à Lyon (60, cours de la Liberté), sa ville d’origine,une petite entreprise de torréfaction, la Compagnie Marseillaise d’Importation. Il acquit aussi une petite chocolaterie. La firme, plus tard rebaptisée « L. Voisin », se développa rapidement. Outre son atelier de la rue de Bonnel*, elle comptait déjà six boutiques en 1914. Au début des années 1920, la première usine Voisin ouvrit ses portes. Léon Voisin s’associaen 1935-1936 avec Joseph Boucaud (mort en 1968), dont le fils Paul Boucaud-Maître devait ensuite diriger la société. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, celle-ci gérait plus de vingt boutiques dans Lyon. Elle se déplaça, en 1981, dans le quartier de Vaise. En 2010, outre son usine lyonnaise du quartier Gorge de Loup, elle possédait vingt-cinq magasins, dont un à Nice et un à Marseille, commercialisant chocolat, café et thé.

               Sa création la plus célèbre (1960) est le Coussin de Lyon, dont la fine robe de pâte d’amandes candie parfumée au curaçao masque une ganache parfumée au curaçao. Elle rappelle un épisode de l’histoire lyonnaise, le « Vœu des Échevins » : conformément au vœu formulé pour mettre fin à la terrible épidémie qui dévasta la ville en 1643, chaque année, le 8 septembre, les magistrats de la cité se rendent en procession à Fourvière pour y déposer « un cierge de sept livres de cire et un écu d’or sur son coussin de soie », en l’honneur de la Vierge. Puis sept coups de canon retentissent pour indiquer que le vœu a été respecté. Non moins réputées, les Quenelles de Lyon évoquent un des mets (quenelles au brochet, aux écrevisses ou aux truffes) les plus connus de la gastronomie lyonnaise ; elles enrobent un fin praliné amandes/noisettes d’une couche de chocolat blanc nature ou truffé d’éclats de café moka d’Éthiopie. Parmi les autres spécialités : les Carolines au Cherry, les roseaux à la liqueur, les griottes à l’alcool, les fins palets à l’ancienne, les palets d’or, les Sarments du Beaujolais au chocolat noir fourré de vieux marc, les amandes Gala, les tablettes géantes à casser, les papillotes lyonnaises, etc.

              En 2011, cette firme a lancé, en collaboration avec les Toques Blanches lyonnaises**Chocolat Dessert, « Pistoles de chocolat noir » à 62 % de cacao.

 

* Au numéro 66. Elle s’établit ensuite aux numéros 50-52.

 

** Association créée en 1936 par des chefs de renom et ayant pour objectif de défendre la gastronomie lyonnaise.

Camionnette de livraison sur les berges de Saône, vers 1920.

La publicité

 

En 1935, J. Saunier réalisa pour les « Cafés Chocolats Voisin » une affiche restée célèbre. D’un jeune oriental enturbanné ne se détachent, sur le fond noir, que le visage (de profil) et l’avant-bras gauche, levant à hauteur des yeux un plateau sur lequel est posée une tasse fumante, verte et liserée d’or.

                  La chocolaterie édita en 1933 cent petites photographies (7,5 x 6 cm) en héliogravure — « As sportifs », artistes de cinéma, tableaux de musées et vues géographiques (France et Maghreb) —, qui purent être réunies dans un album conçu à cette fin. Entre 1956 et 1960, quatre séries d’images (avec leurs albums — 27 x 21 cm — correspondants) parurent sur le thème « La France et le monde ». L’album III rassemble 144 images (6 x 8 cm) autour d’un Coup la terre (races, maisons, etc.). L’album IV, 144 images (4 x 6 cm) autour de tableaux célèbres.

                    Dans les années 1930, la firme conçut un contenant en bois peint, long de 45 cm et imitant son camion de livraison, dans l’esprit des jouets d’alors.

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