Iles Salomon
Cet archipel de la région Pacifique, voisin de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, est particulièrement exposé aux catastrophes naturelles (cyclones, séismes, éruptions volcaniques). C’est le naturaliste Charles Morris Woodford, premier Resident Commissioner (1896-1915) de la couronne britannique dans ce protectorat (1893), qui fut le premier à encourager l’investissement étranger dans les ressources (coprah et cacao) de ces îles (Guadalcanal, Choiseul, Nouvelle-Géorgie, Santa Isabel, Malaita et Makira).
1968
Ce pays a vu sa pauvreté accrue par la guerre civile (1999-2003). Néanmoins, son économie connaît une reprise depuis 2003 — 10 % de croissance en 2007. Quelque 20 % de sa population sont impliqués dans la cacaoculture. Et le cacao constitue le troisième secteur commercial d’exportation, derrière le bois et l’huile de palme. Une grande partie de la production est exportée vers l’Australie, qui, via son organisme gouvernemental AusAID (Australian Agency for International Development), apporte son aide aux îles Salomon pour mieux gérer son économie et atténuer les effets de la crise économique mondiale.. Mais, d’après les experts, le pays possède un fort potentiel, qui n’est pas exploité. Selon le ministère de l’Agriculture, sur les 30 millions de cacaoyers recensés, seul un quart est productif, et le rendement pourrait être doublé grâce à l’emploi de cultivars génétiquement modifiés. Ce ministère s’emploie à ce développement, visant à doubler la production en 2014 et à porter les exportations à 15 000 tonnes en 2017. La pourriture brune de cabosses sévissant dans le Pacifique sud, l’amelonado est privilégié, car il résiste bien au chancre. Sur l’île de Guadalcanal, à l’ouest de la capitale Honiara, la Station de Dodo Creek, créée en 1974 et qui a pour mission les recherches en entomologie, cultures annuelles et pérennes, phytopathologie, sols et nutrition des plantes, systèmes agraires et économie agricole, concentre tout son intérêt sur la lutte contre cette maladie.
La majeure partie de la récolte actuelle provient de cacaoyers plantés dans les années 1980, à partir de nouvelles variétés provenant de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Au tournant des années 2010, la culture cacaoyère afficha un net progrès suite au Cocoa Livelihood Improvement Programme, destiné à aider à la fois les cultivateurs, pour accroître leur rendement, et les transformateurs locaux, pour améliorer la qualité. Par ailleurs, diverses initiatives locales de cacaoculture ont vu le jour dans le cadre du développement durable, notamment dans l’île de Guadalnacal où le cacao constitue la deuxième culture. Enfin, en 2013, le groupe Kraft-Cadbury indiqua son intention de s’approvisionner en cacao dans le Pacifique et son souhait d’importer 10 000 tonnes de cacao des îles Salomon.
Iles Salomon : production de cacao
en milliers de tonnes
1960-61 0,012
1961-62 0,024
1962-63 0,040
1963-64 0,064
1964-65 0,080
1965-66 0,097
1966-67 0,062
1967-68 0,107
1968-69 0,097
1969-70 0,131
1970-71 0,119
1971-72 0,064
1972-73 0,085
1973-74 0,109
1974-75 0,197
1975-76 0,114
1976-77 0,166
1977-78 0,235
1978-79 0,309
1979-80 0,346
1980-81 0,592
1981-82 0,668
1982-83 1,169
1983-84 1,709
1984-85 1,723
1985-86 1,889
1986-87 2,681
1987-88 2,651
1988-89 3,299
1989-90 3,895
1990-91 4,615
1991-92 4,159
1992-93 3,297
1993-94 3,337
1994-95 2,482
1995-96 2,464
1996-97 3,907
1997-98 3,454
1998-99 2,395
1999-2000 2,316
2000-01 2,038
2001-02 2,907
2002-03 4,587
2003-04 4,181
2004-05 4,928
2005-06 3,835
2006-07 4,342
2007-08 4,326
2008-09 4,553
2009-10 5,376
2010-11 6,495
2011-12 ????
2012-13 ????
[Source : FAO.]