Payraud
(France)
Cette ancienne chocolaterie fut créée à Lyon (Rhône) — 37 rue de la République. Elle se dota de plusieurs usines à vapeur : à Lyon (1 quai de Serin et 2 montée Hoche), à Genève (à La Coulouvrenière). Sa boutique parisienne se trouvait au 108, boulevard Haussmann. Mais elle disposa aussi de magasins à Genève, à Perpignan et à Alger. Elle était connue pour ses chocolats fondants, son « cacao en feuilles » — « déjeuner fortifiant, agréable et doux », qui pouvait être Supérieur, Surfin ou Fin — et son « cacao soluble, sans aucune addition de potasse ».
En 1892, « les sieurs Payraud et C**, fabricants de chocolat» déposèrent au greffe du tribunal de Bruxelles la marque « Cacao Payraud / Chocolat-Payraud- Genève & Lyon », « pour être apposée sur des enveloppes, des paquets ou des boîtes de chocolat». Comme le précise le Recueil officiel des marques de fabrique et de commerce (1893), « Cette marque représente une étiquette portant au milieu le titre “Chocolat-Payraud” ; au-dessus est un cartouche portant lion héraldique tenu par deux statues allégoriques; de chaque côté est une médaille avec revers; au bas sont deux vaisseaux à voiles déployées; les côtés sont formés par deux cacaotiers reliés en haut par une banderole, sur laquelle sont les noms “Genève & Lyon ”. Elle est employée dans les dimensions du modèle déposé et dans des dimensions plus grandes ou plus petites, à plat et en toutes couleurs.» La marque fut-elle ensuite reprise ? Parmi les cinq industriels français qui exposèrent à l’Exposition Universelle de Saint-Louis (États-Unis), en 1904, figurait la maison Bansillon et Co, « fabricants de chocolats et cacao», avec sa marque Payraud, dont furent présentés tablettes, chocolat fondant et cacao en poudreet qui remporta une médaille d’or.
Il convient de noter que, en 1885, cette firme fut condamnée par la justice parce qu'elle avait, l'année précédente, fabriqué et vendu du chocolat d'Ambrosio Valcancras, dans la composition duquel entraient 25 % de matières féculentes…*
* Joseph Ruben de Couder, Pandectes chronologiques, ou collection nouvelle résumant la jurisprudence de 1789 à 1886, recueil mensuel, tome 6, Paris, 1887.
La publicité
« Chaque tablette portant le nom Payraud contient une superbe chromolithographie éditée spécialement pour la maison et renouvelée chaque semaine », indiquait la publicité. De fait, cette chocolaterie inséra de très jolies chromos dans ses tablettes, certaines silhouettées en découpis.
Imp. Champenois, 1893 (?).
Les découpis
[Marque au verso.]
Les chromos à système
Les deux personnages, Pierrot et l'homme de Loi,
glissent sur une languette.
Copyright Annie Perrier-Robert © Tous droits réservés.
Ajouter un commentaire
Commentaires
Super chromos, les images d’autrefois avaient une toute autre allure que celles de nos jours. J’ai des chromos Payraud que je garde précieusement vu leur beauté.