Ouganda

 

 

Indépendant depuis 1962, cet État d’Afrique orientale, enclavé entre Soudan, Congo, Tanzanie et Kenya, et traversé par l’Équateur, est essentiellement rural. Ses cultures commerciales sont surtout le caféier et le théier. Mais, dans la région des grands lacs du rift d’Afrique de l’Est, le cacaoyer trouve un climat favorable et des sols fertiles, régulièrement arrosés par les pluies.

À la veille de la Grande Guerre, le pays ambitionnait d’imiter l’exemple de la Gold Coast (auj. Ghana). En témoignent Ernest Brown et H. H Hunter dans leur manuel Planting in Uganda (1913). En 1901, les premières plantations avaient été effectuées dans le jardin botanique d’Entebbe à partir de plants provenant de Kew (Angleterre). Elles produisirent leurs fruits dès 1906, et c’est à partir des cacaoyers d’Entebbe que la cacaoculture s’installa dans le pays.

Depuis le début des années 1960, la production n’a cessé de croître, d’abord lentement, puis plus rapidement, avec des creux notables, avant de reprendre un essor important à partir du tournant des années 1990. Le développement du secteur est, toutefois, freiné par le fait que les planteurs sont majoritairement peu conscients de l’intérêt de cette ressource dont dispose leur pays et manquent des connaissances culturales indispensables. Aussi l’État a-t-il entrepris d’encourager la cacaoculture pour diversifier ses exportations, dominées par le café et le thé.

La production de l’Ouganda s’est élevée à : 20 t (1960-1961), 86 t (1967-1968), 241 t (1969-1970), 100 t (1976-1977), 271 t (1983-1984), 69 t (1985-1986), 461 t (1988-1989), 1 000 t (1989-1990), 1 200 t (1991-1992), 2 000 t (1994-1995), 3 500 t (1998-1999), 5 000 t (2004-2005), 8 500 t (2005-2006), 15 000 t (2008-2009), 15 723 t (2010-2011).

Le cacao d’Ouganda

 

Aujourd’hui très prisé, le forastero d’Ouganda a vu ses exportations tripler au cours de la première décennie du XXIe siècle. il présente un arôme classique et une faible acidité.