Côte-d'Ivoire

 

 

De par des conditions climatiques idéales, ce pays d’Afrique de l’Ouest, ouvert au sud sur le golfe de Guinée, est devenu le premier producteur mondial de fèves de cacao. Sa production représente 15 % de son produit intérieur brut (PIB) et environ 44 % de la production mondiale.

Le cacao fut introduit en Côte-d’Ivoire dans les années 1870 à partir de Fernando Poo (Guinée-équatoriale), puis de Saõ Tomé et de la Gold Coast (Ghana). Si sa culture débuta, vers 1880 dans la région d’Aboisso, au sud-est du pays, à la frontière ghanéenne, elle s’étendit peu à peu à M’Batto, Bingerville, Dabou, Grabo et, en 1905, s’implanta à Tiassalé, au nord d’Abidjan. « La culture du cacao s’est ensuite développée dans la zone appelée “ Boucle du Cacao ” et délimitée par le pentagone Tiassalé-Adzopé-Abengourou-Mbahakro-Dimbokro-Tiassalé. Puis les planteurs, renforcés par l’arrivée massive des migrants venus du Burkina Faso et du Mali, ont cherché de nouvelles forêts plus à l’Ouest, d’abord Gagnoa, Daloa, puis Soubré et maintenant vers Guiglo et au delà. Le “ front pionnier ” s’est donc progressivement déplacé du Sud-Est vers le Sud-Ouest en passant par le Centre-Est et le Centre-Ouest. » (1) Ainsi se développa la culture cacaoyère en Côte-d’Ivoire.

(1) Ministère d’État, Ministère de l’Agriculture et des Ressources Animales, L’Agriculture ivoirienne à l’aube du xxie siècle, s. d.

(2) « Les Amelonado africains appartiennent au groupe des Forastero et constituent l’essentiel des plantations de cacaoyers du Ghana, de la Côte d’Ivoire, et du Nigeria. Ils sont homogènes et auto-compatibles. Certains auteurs anglophones les considèrent d’ailleurs comme pratiquement homozygotes. » (P. Dublin, 1972.)

(3) Elen Hanak Freud, Philippe Petithuguenin, Jacques Tichard, Les champs du cacao, 2000.

De fait, c’est en basse Côte d’Ivoire, autour d’Abidjan, et à l’est que cette culture fut d’abord établie par des planteurs européens à la fin du XIXe siècle, à partir d’un forastero bas-amazonien, l’amelonado, appelé à devenir un cultivar typé (2). le climat et le sol de la zone côtière, au sud-est, à proximité de la frontière ghanéenne, se prêtaient particulièrement à ce type de culture. Toutefois, pour avoir été créées sur des sols pauvres et n’être pas entretenues, toutes ces plantations ne connurent qu’une vie éphémère. Les tentatives effectuées en 1912, sous la férule coloniale française, pour intensifier la cacaoculture, dans le cadre des cultures obligatoires, furent mal perçues par la population et s’avérèrent inefficaces. La culture ne put se développer que lorsqu’elle fut adoptée spontanément, à la faveur de prix encourageants et de l’arrivée dans l’est de populations fuyant les « cultures forcées » et les « exactions d’une pacification qui n’en finit pas » (3). Aussi, à partir de 1918, une production put être enregistrée dans l’Est, qui, partie de 1 000 tonnes, devait atteindre 10 000 tonnes en 1926. Certes, rien de comparable avec la réussite cacaoyère du Ghana voisin. Mais, le cacao ivoirien allait peu à peu gagner en importance, et sa culture progresser vers l’ouest et le sud. En 1932, le plan de relance initié par le gouverneur Dieudonné Reste de Rocca apporta une réponse au manque de main-d’œuvre ; le rattachement de six provinces de la Haute-Volta à la Côte-d’Ivoire fournit les saisonniers nécessaires à l’essor des plantations. En 1936, on dénombrait 130 000 ha de cacaoyères, dont 122 5000 apartenaient à des Ivoiriens. Et, en 1937, le pays exporta 46 000 t de cacao. toutefois, la Seconde Guerre mondiale vint bloquer une croissance au service de laquelle les planteurs ivoiriens avaient mis tous leurs efforts depuis 1918 ; nombre de parcelles furent abandonnées. La Côte-d’Ivoire ne retrouva que lors de la campagne 1949-1950 son niveau de production de 1939.

1909 - Séchage naturel des fèves de cacao

dans une plantation de cacaoyers en Côte-d'Ivoire

Le conflit terminé, l’accent fut mis sur la mise en valeur de l’économie agricole, mais cette volonté française se trouva confrontée aux revendications du syndicat agricole africain, premier regroupement des planteurs autochtones créé par Félix Houphouët-Boigny en 1944 (4), constitué des exploitants possédant au moins trois hectares de cacaoyers et qui s’était fixé pour but « la suppression de toutes les entraves mises en place par l’administration : travail forcé, discrimination des prix, livraisons obligatoires, difficultés de recruter des travailleurs » (5). Toutes entraves dont l’abolition fut obtenue en 1946, ce qui permit à l’agriculture ivoirienne de prendre son envol. Compte tenu de cours plus élevés, le café fut le premier à en bénéficier, les planteurs le privilégiant par rapport au cacao. néanmoins, des mesures de développement pour la cacaoculture furent instaurées dans les années 1950 : primes à la plantation dans l’est du pays ; création, en 1955, d’une Caisse de Stabilisation des Prix du Cacao (CAISTAB), destinée à préserver ce produit des fluctuations subies par son marché et donc à assurer aux agriculteurs un prix annuel minimal garanti ; mise en place, dès 1958, d’un « programme cacao » — régénération des cacaoyères existantes par un entretien renforcé et une lutte phytosanitaire rigoureuse, études pour l’amélioration des variétés, conseils dans l’établissement de nouvelles plantations, tentatives pour étendre cette culture localisée à toute la zone forestière, etc. — ; implantation à bingerville, non loin d’abidjan, en 1959, d’un institut de Recherches sur le Café et le Cacao (iRCC), affecté à la recherche et doté de plusieurs stations réparties dans tout le pays. La mission de ce dernier établissement s’attachait, en premier lieu, aux conditions de vie du planteur grâce à l’augmentation du rendement, via l’amélioration des variétés, des méthodes de culture et de la valeur du produit — le rendement à l’hectare devait passer de 312 kg en 1960-1961 à 490 kg en 1969-1970. 

(4) Ce syndicat comptait 4 000 membres seulement quatre mois après sa création et 20 000 un an plus tard.

(5) Elen Hanak Freud, Philippe Petithuguenin, Jacques Tichard, Les champs du cacao, 2000.

(6) La République de Côte-d’Ivoire est indépendante depuis le 7 août 1960. Le pays est divisé en seize régions administratives. La capitale est Yamoussoukro.

Les migrations agricoles consécutives à l’indépendance du pays (1960) [6] jouèrent en faveur du cacao, qui allait peu à peu prendre le pas sur le café, jusqu’alors première culture pérenne. L’adoption, en 1961, des règles de conditionnement édictées par la F.A.O. contribua à accompagner la recherche de productivité d’un extrême souci de qualité. Le pays, qui ne fournissait encore que 94 000 tonnes de fèves en 1960, allait se retrouver au troisième rang mondial en 1971 (226 000 tonnes) et prendre la première place en 1977 (304 000 tonnes), pour parvenir à une production de plus de 800 000 tonnes à la fin des années 1980. « De la nouvelle “ boucle du cacao ” dans le Sud-Ouest, en passant par le pays Baoulé du centre, jusqu’à la frontière avec le Ghana à l’est, elles s’étendent dans les seules limites de la savane herbeuse qui trace au nord les confins du Sahel. Un tiers du territoire ivoirien est marqué par les arbres à cabosses. », observent en 1990 les auteurs de La guerre du cacao. Le rendement à l’hectare était alors, en moyenne, de 450 kilogrammes. Puis la filière cacao connut, à la fin des années 1990, le démantèlement de la caisse de stabilisation (1999) et la libéralisation du secteur, imposés par la banque mondiale et le fonds monétaire international. S’ensuivit, du fait de la multiplication des acteurs (planteurs, négociants, etc.), une situation extrêmement confuse et propice aux malversations, d’autant que le pays connut de fortes turbulences politiques. La rémunération du planteur s’en ressentit, qui chuta jusqu’à un quart du prix d’exportation. Et l’état des cacaoyères ne tarda pas à porter la marque de ce déclin. Structure de commercialisation de droit privé instaurée en 2001, par le gouvernement, la B.C.C. (Bourse du Café et du Cacao), dont le siège se trouve à Abidjan et qui regroupe producteurs (2/3) et exportateurs (1/3), se vit confier pour principale mission de reconstruire la filière cacao, de sorte que les planteurs reçoivent une rémunération prévisible pour leur production. 

Zones de production du cacao

et autres produits agricoles en Côte- d'Ivoire

Avec 1,4 million de tonnes, en 2004, le pays couvrait 60 % de la production africaine et 40 % de la production mondiale. Si, en 2008-2009, la récolte principale fut la plus basse depuis quatorze années, l’une des principales causes en fut les maladies : la propagation de la pourriture brune des cabosses, les attaques de l’œdème des pousses dans la région de Bouafle de Sinfra, au nord de la zone cacaoyère, et le faible usage de fongicides, qui s’est avéré une entrave à l’essor de la production. En outre, la réticence des planteurs à employer des fertilisants fut renforcée par la flambée de leurs prix en 2007 et 2008. Mais ce recul notable s’explique surtout, semble-t-il, par l’appauvrissement d’un grand nombre de planteurs au cours des trois décennies antérieures, lequel incita certains à abandonner la caéécaoculture au profit de cultures alternées. Une étude du CNRA, organisme gouvernemental de recherches agricoles, montra que 46 % des cacaoyers avaient plus de vingt ans, dont 19 % de plus de trente ans. « Les paysans baoulés sont fatigués des prélèvements fiscaux sur leur fève qu’impose le gouvernement. Ils n’entretiennent guère leurs cacaoyères, en attendant de les transformer en plantations d’hévéas, puisque le latex est lui aussi en pleine forme et que le fisc n’a pas encore eu l’idée de l’imposer outrancièrement », observait Alain Faujas dans le journal Le Monde du 2-3 mai 2010. Une récolte moindre avait entraîné, quelques jours auparavant une flambée du cours du cacao. Car, en pesant 40 % de la production mondiale, le cacao ivoirien fait la pluie et le beau temps sur le prix mondial du cacao. En 2010, pour remédier à cette situation désastreuse, à moyen terme, le gouvernement, associé à des négociants et manufacturiers, entreprit plusieurs programmes de rénovation de la filière cacao, parmi lesquels, principalement, la libération graduelle des exportations, celles-ci étant assurées par plus d’une trentaine d’entreprises immatriculées par le gouvernement. En 2011, la réduction des taxes prélevées par l’État sur la valeur des exportations — de 54 % à 22 % — constitua une nette amélioration.

En dépit des problèmes de sécurité et de logistique, consécutifs à la grave crise politique, la production de cacao continua d’accuser une légère hausse. Suspendues de la fin janvier à la fin avril 2011 par le nouveau président de la république élu, Alassane Ouattara, « pour asphyxier financièrement Laurent Gbagbo, son rival malheureux qui refusait de reconnaître sa défaîte électorale » (7), les exportations reprirent normalement, à partir des ports d’Abidjan et de San-Pédro. Toutefois, les exportateurs enregistrèrent une dégradation modérée de la qualité du cacao entreposé pendant cette interruption du commerce. « La filière ivoirienne, très atomisée et reposant sur un grand nombre de petits planteurs, a besoin d’importants investissements pour accroître sa compétivité », observait un stratégiste au moment de l’embargo sur les exportations (8). En 2012, suivant la réforme entreprise par le président Alassane Ouattara, il fut décidé que, grâce à un fonds de réserve technique permettant de corriger l’évolution des cours sur le marché, le planteur recevrait un prix de référence correspondant à au moins 60 % du prix du cacao international. une mise en vente aux enchères fut instaurée, accessible aux opérateurs douze mois avant la livraison des lots de fèves.

Ainsi le cacao, devenu la première richesse de la Côte-d’Ivoire, concernait-il, en 2012, 2 176 000 hectares (contre un peu plus de 350 000 à la fin des années 1960), soit environ 6 % du territoire ivoirien, avec un potentiel de production qui a décuplé. Le rendement est de moins de 500 kg / ha de cacao marchand, contre 2 tonnes en Indonésie et 1,5 tonnes au Ghana. Les plantations, en majorité de type extensif et familial, sont exploitées par 1 million de producteurs ; une plantation de 5 hectares représente en moyenne 4 tonnes de fèves pour la première récolte (mi-septembre-mi-décembre) — la seconde (mi-juin-mi-juillet) est moins importante, avec moins de 2 tonnes — et nourrit, tant bien que mal, 10 à 15 personnes de façon directe ou indirecte. Pour cette multiplicité de petits agriculteurs, les fèves sont donc essentielles, et ils se battent pour l’application du prix indicatif de 1 000 francs CFA le kilogramme fixé par le gouvernement Ouattara. D’où le conflit qui les oppose aux multiples acteurs d’une industrie soumise à la loi du marché. Un marché sous tension d’où ne sont pas absents intérêts politiques et malversations (9). Et cela dans un pays qui, ne consommant pas de cacao, à l’instar des autres producteurs, se limite à l’exporter, sous la forme de fèves (80 %) ou de beurre, de pâte et de tourteaux (20 % au total) — le pays a pour objectif de porter à 50 % le taux de transformation du cacao en produits semi-finis et finis. acheminées aux ports d’Abidjan, à l’est, et de San Pedro (10), au sud-ouest, les fèves sont embarquées pour l’Europe ou l’Amérique.

(7) Alain Faujas, Le Monde, 12 mai 2011.

(8) Hervé Lievore, Axa Investment Managers, dans Le Monde, 30-31 janvier 2011.

(9) Voir le documentaire de Jean Crépu, Le Dernier Carré de chocolat, écrit par J. Crépu et Jean-Pierre Boris, 2011, 65 mn. Diffusé sur France 5 en septembre 2012.

(10) Chef-lieu de la région du sud-ouest, baptisée « Bas-Sassandra » depuis 1996 et qui regroupe les départements de San-Pedro, Soubré, Sassandra et Tabou. La forêt luxuriante qui a valu au département de San-Pedro le surnom de « Désert Vert » a largement cédé place aux plantations de café, cacao, hévéa, etc. Le cacao constitue pour la majorité des planteurs du département, la principale source de revenus. En 2005, les cacaoyers couvraient 167 480 hectares, exploités par 37 217 agriculteurs. Le rendement en était de 25,621 tonnes à l’hectare, et la production atteignit 104 005,235 tonnes. [Source : ANADER (Agence Nationale d’Appui au Développement Rural).]

Membre de l’I.C.C.O. et de la C.O.P.A.L., la Côte-d’Ivoire privilégie un traitement rigoureux des fèves (fermentation, tri, séchage). Elle entend valoriser les cacaos « fins » dont certaines de ses régions sont productrices et qui, encore en 2005, se trouvaient, lors de la mise en sacs, mêlés aux autres fèves. Moins développés qu’au Ghana, les programmes de certification tendent néanmoins à s’étendre. Lors de la campagne 2008-2009, le label Rainforest Alliance a permis à quatre cent douze producteurs de produire 1 255 tonnes de cacao certifié. Un nombre de producteurs en constante croissance.

La filière cacao ivoirienne

 

Comme celle du café, la filière cacao, libéralisée depuis 1999, compte sept catégories d’acteurs. Les producteurs travaillent avec des métayers ou manœuvres qui procèdent à la récolte et assurent les opérations de post-récolte. Les pisteurs font office d’intermédiaires entre les producteurs et les traitants. Structurées par une loi coopérative, les GVC — on en comptait 2 500 en 1999 — collectent le cacao en brousse et le vendent soit aux unions de GVC (moins de 500 étaient regroupées en unions en 1999), soit aux traitants, soit aux exportateurs. Les traitants achètent le cacao aux pisteurs ou aux GVC, pour le revendre aux exportateurs ; en 1997-1998, au nombre de 564, ils commercialisaient, à eux seuls, 80 % de la production. Agréés par l’État, les exportateurs-usiniers « effectuent le contrôle de qualité en fonction du taux de grainage, du nombre de fèves pour 100 g de produit, de l’humidité, du moisi et du FFA (taux d’acidité). » (11) Les transformateurs transforment le cacao sur place en produits semi-finis ou finis. Parmi ceux-ci, quatre sont des filiales de multinationales européennes ou américaines : Saco (Barry Callebaut, Suisse), Unicao (ADM, États-Unis), Cargill Cocoa (États-Unis) et Cemoi (France). Toutefois, de plus en plus d’entreprises ivoiriennes (Oct Holding, Ivcao, Tafi, Choco Ivoire) sont impliquées dans le broyage. Enfin, les organes de régulation protègent les intérêts des producteurs. Ce sont : le CIMP (Comité Interministériel des Matières Premières), le CICC (Conseil Interprofessionnel du Café et du Cacao) et la Nouvelle CAISTAB (caisse de stabilisation des Prix du Cacao).

Le Chocolat du Planteur

 

En 2006, à l’initiative de sa Bourse du café et du cacao (B.C.C.), la Côte-d’Ivoire lança le Chocolat du Planteur, « pur beurre de cacao », à 75 % de cacao. fabriqué par le groupe Barry Callebaut, sur une recette du chocolatier François Pralus (roanne), celui-ci, à traçabilité totale, fut confectionné en sept saveurs, suivant les crus sélectionnés — les fèves provenaient de plantations dans les régions du Moyen Comoé, du N’Zi Comoé, de l’Agneby, des lagunes, du Bas-Sassandra et du Haut-Sassandra. dans un pays où la consommation de chocolat, insignifiante, privilégiait le chocolat au lait, cette réalisation visait à réagir contre la directive européenne autorisant l’emploi de matières grasses végétales autres que le beurre de cacao, se voulait pédagogique — faire prendre conscience aux planteurs ivoiriens de l’importance du produit fini et de la nécessité de produire un cacao de qualité pour obtenir un chocolat de qualité, faire découvrir le goût du vrai chocolat dans le pays —, et, enfin, se proposait d’instaurer un lien entre producteurs et artisans chocolatiers. sur chaque tablette figurent l’origine (sud ouest, est, par ex.), le nom de la région productrice (niablé, par ex.), le nom et la photo du planteur.

(11) Ministère d’État, Ministère de l’Agriculture et des Ressources Animales, L’Agriculture ivoirienne à l’aube du XXIe siècle, s. d.

Tout planteur qui adhère à cette entreprise accepte d’observer une charte de qualité, définie par planteurs et chocolatiers et que symbolise la mention « Côte-d’Ivoire, terre de cacao ».

Le cacao de Côte-d’Ivoire

 

Son arôme est traditionnel, son corps, robuste et son goût, intense, net, peu acide, fruité, avec des notes de caramel et de miel. Le cacao de la région de San Pedro présente un goût corsé grillé, qui évoque celui de l’amande. A l’est, à la frontière avec le Ghana, il est un peu plus fin, légèrement moins acide, plus riche en beurre et, de ce fait, plus onctueux.

Côte-d’Ivoire : production de cacao

en milliers de tonnes métriques

 

       1903-04                           2  tonnes

1918-19                           1,00

1919-20                           1,00

1920-21                           1,00

1921-22                           2,00

1922-23                           4,00

1923-24                           4,00

1924-25                           6,00

1925-26                           7,00

1926-27                          10,00

1927-28                          16,00

1928-29                          16,00

1929-30                          22,00

1930-31                          20,00

1931-32                          25,00

1932-33                          32,00

1933-34                          42,00

1934-35                          43,00

1935-36                          47,00

1936-37                          49,00

1937-38                          51,00

1938-39                          55,00

1938-39                          55,00

1939-40                          46,00

1940-41                         43,00

1941-42                         28,00

1942-43                         18,00

1943-44                         14,00

1944-45                         27,00

1945-46                         28,00

1947-48                         30,00

1948-49                         48,00

1949-50                         53,00

1950-51                         57,00

1951-52                         45,00

1952-53                         61,00

1953-54                         57,00

1954-55                         79,00

1955-56                          71,00

1956-57                         72,00

1957-58                         46,00

1958-59                         56,00

1959-60                         62,00

 1960-61                         85,000

 1961-62                       110,000

 1962-63                       115,000

 1963-64                       139,069

 1964-65                       121,772

 1965-66                       149,662

 1966-67                       146,640

 1967-68                       144,476

                                                   1968-69                       180,706

                                                   1969-70                       179,156

                                                   1970-71                       225,814

                                                   1971-72                       185,445

                                                   1972-73                       208,522

                                                   1973-74                       241,511

                                                   1974-75                       231,136

                                                   1975-76                       232,330

                                                   1976-77                       303,621

                                                   1977-78                       318,381

                                                   1978-79                       397,759

                                                   1979-80                       417,222

                                                   1980-81                       464,751

                                                   1981-82                       360,445

                                                   1982-83                       411,081                                 

                                                   1983-84                       565,042

                                                   1984-85                      555,115

                                                   1985-86                      610,680

                                                   1986-87                      664,031

                                                   1987-88                      832,177                           

                                                   1988-89                      780,521   

                                                   1989-90                      807,501

                                                   1990-91                      764,508

                                                   1991-92                      813,009

                                                   1992-93                      803,799

                                                   1993-94                      808,662

                                                   1994-95                   1 120,000

                                                   1995-96                   1 235,300

                                                   1996-97                   1 119,110

                                                   1997-98                   1 201,119

                                                   1998-99                   1 163,025

                                                1999-2000                  1 401,101

                                                  2000-01                    1 212,428

                                                  2001-02                    1 264,708

                                                   2002-03                   1 351,546

                                                   2003-04                   1 407,213

                                                   2004-05                   1 286,330

                                                   2005-06                   1 408,854

                                                   2006-07                   1 229,908

                                                   2007-08                   1 382,441

                                                   2008-09                   1 223,153

                                                   2009-10                   1 301,347

                                                   2010-11                   1 559,441

                                                   2016-17                   2 020

                                                   2017-18                   1 964

                                                   2018-19                    2 150

                                                   2019-20                    2 105

                                                   2020-21                    2 248

                                                   2021-22                    2 200                    

(Source : FAO.)

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