Biraben

(France)

 

Célèbre dynastie de chocolatiers bayonnais. Originaire de Sauveterre-de-Béarn, Joseph Biraben (1791-1869) ouvrit, en 1815, rue Pannecau (auj. n° 52), à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), une boutique de confiseur-liquoriste-chocolatier, « À la renommée des Bonnes Pralines ». Celle-ci, que dirigea ensuite son fils aîné, Vital (1815-1876), produisait à la fois de la confiserie de sucre (bonbons surfins, pralines surfines à la vanille ou à la rose, bonbons fondants à la framboise ou à la fraise, fruits confits, etc.) et des « chocolats à la crème, pralinés, en dragées, en pastilles façonnées ». À la mort de Vital, qui, conseiller municipal, joua un rôle influent dans le développement de Bayonne*, sa veuve s’associa avec un neveu par alliance, Justin Etchepare, qui, bientôt, reprit l’affaire. La continuité était assurée…Le Chocolat Etchepare, « aliment pur », connut un grand succès. Le fils de Justin, Auguste Etchepare (1870-1939), s’imposa par sa personnalité. Ses trois fils l’aidèrent à conserver à l’entreprise la solide réputation établie par Biraben. Mais, en 1954, celle-ci, en difficultés, devait fermer ses portes.

Joseph Biraben avait eu cinq enfants. Hormis Vital, qui fit perdurer l’atelier de la rue Pannecau, les quatre autres allaient être aussi concernés par le chocolat. Jean-Baptiste (1817-1879), dit « Jeanty », s’établit comme chocolatier à Dax (Landes). Prosper (1823-1902) ouvrit une boutique à Bayonne (rue de la Monnaie), qu’il approvisionna avec son usine à vapeur des Allées Marines ; il devait ouvrir des succursales à Saint-Esprit-les-Bayonne et à Biarritz ; à l’occasion de la Grande Exposition Franco-Espagnole, qui se tint à Bayonne en 1864, il se vit décerner la médaille d’or offerte par Napoléon III. Cosme s’installa également à Bayonne ; son fils, Vital, et son épouse, Geneviève Thomasset, devaient racheter, dans cette même ville, la maison Cazenave. Dominica et son époux, Pierre Joseph Dominique, chocolatiers à Biarritz, s’établirent aussi à Bayonne ; leur « usine modèle » se trouvait dans le quartier des Arènes, et leur magasin rue Argenterie, puis rue Port-Neuf. Leur affaire devait être reprise en 1937 par Maurice Biraben, petit-fils de Jeanty Biraben ; elle eut aussi un magasin à Bordeaux.

 

* Il est à l’origine du premier lycée de Bayonne.